Bon, bin voilà, nous sommes de retour à Paris...

Après une dernière journée à visiter les casinos de Vegas (notamment le Mirage et ses dauphins, le Bellagio et ses fontaines, le Caesar's Palace et ses romains), nous avons pris l'avion pour Philadelphie à 10h30 du soir. Il aura été assez difficile de dormir. Le type à côté de moi était un obèse qui ronflait abondamment et l'avion a rencontré pas mal de turbulences ; nous sommes donc arrivés à 5h45 à Philadelphie et étions complètement claqués.

Nous voulions profiter des 12 heures que nous avions dans cette ville en allant y faire un peu de shopping, peut-être aller au cinéma, visiter en général. Mais il faisait à peine 5°C et nous n'étions pas vêtus pour, nos sacs étant déjà pris par l'aéroport pour la correspondance, et nous avons mis du temps à savoir comment nous rendre en ville. Nous avons demandé à une première personne de l'aéroport si elle savait où nous pourrions trouver des magasins d'usine dans la ville. Elle nous a demandé à quelle heure était notre vol, et quand on lui a dit dans 12 heures, elle nous a dit que la sécurité ne nous laisserait pas passer avant qu'il ne reste que 4 heures. Nous lui avons précisé deux fois que nous voulions aller en ville et non au duty-free de l'aéroport avant qu'elle comprenne et qu'elle nous envoie au bureau d'informations... Nous avons mis bien 30 minutes à le trouver, complètement caché au sous-sol. Et là, une vieille parfaitement inutile. Nous avons eu beau lui dire 12 fois qu'on voulait sortir de l'aéroport, qu'on voulait aller en ville, qu'on cherchait juste comment, elle insistait pour nous parler de la sécurité de l'aéroport et qu'ils ne nous laisseraient pas passer. J'ai commencé à m'énerver, avec mes 2 heures de sommeil, et Johan m'a traînée au loin avant que je n'insulte cette pauvre idiote.

Finalement, nous avons trouvé un train qui partait de l'aéroport pour aller en ville. Johan disait que c'était une navette gratuite, donc nous sommes montés. Quand le monsieur est venu demander nos tickets, je n'ai pas tout compris. Johan a essayé d'expliquer : "On est désolé, on sort de l'avion..." "Oui," répond le mec, "vous êtes dans un aéroport, je ne doute pas que vous ayez pris l'avion", sur un ton condescendant limite exaspéré. Il n'acceptait que du liquide pour les tickets et nous avions dépensé nos dollars liquides pour ne pas avoir de conversion à faire en France. Nous avons donc vite mis fin à la conversation en lui disant que nous descendrions au prochain arrêt.

Le prochain arrêt était au milieu de nulle part, un bled appelé Eastwick. Dieu merci, il y avait une station-service de l'autre côté de la route, où nous avons pu retirer quelques billets. Mais il fallait avouer - entre le froid, le manque de sommeil, et l'accueil que nous avaient réservé les 3 personnes auxquelles nous nous sommes adressées, nous avons décidé de laisser tomber et de retourner à l'aéroport pour y manger et dormir.

Nous avons donc bu un chocolat avant de nous effondrer sur les sièges sans accoudoirs (ouf) d'une porte d'embarquement non utilisée à ce moment et avons dormi plus de deux heures. Puis nous sommes allés nous nourrir et nous sommes baladés dans l'aéroport avant de nous diriger enfin vers notre avion.

Le deuxième voyage aura été plus confortable. 7h30 de vol, pas de turbulences, Johan a lu son nouveau livre "Hunger Games" avidement et dormi comme un bébé, et j'ai pu regarder Black Swan, Tangled et le début de Happy New Year - quelle daube, ça.

Puis nous sommes enfin arrivés à Paris Charles de Gaulle et sommes rentrés à la maison, où nous avons voulu prendre une petite sieste d'une heure pour se requinquer et se remettre à l'heure Française. Eh bien au lieu de dormir de 11h à midi, nous avons dormi de 11 à 18 heures.

Bravo nous !

Et donc voilà, ce blog va être scellé par ce dernier article. Merci à tous de nous avoir suivis, on espère que vous aurez autant apprécié de lire que nous d'écrire. Nous remettrons ça la prochaine fois que nous partirons !

Cam et Joh

Bon bin voilà, on est à Vegas pour de vrai !

Ce matin, on a vraiment profité de la chambre. Le lit ultra-douillet, on y est restés bien jusqu'à 10 heures. Puis on a voulu aller a la piscine, mais il faisait 9°C dehors donc on s'est ravisés et à la place, on a investi la salle de bain - douche à l'italienne ET baignoire, s'il vous plaît ! 5-étoile oblige, on a ensuite enfilé pour un court moment les bonnes grosses robes de chambre, ça faisait du bien.

Et ensuite on s'est habillés et on est descendu regarder notre hôtel de plus près, surtout sa piscine.

Enfin, nous nous sommes mis en route sur le Strip. En gros, beaucoup de marche aujourd'hui, et beaucoup de casinos...

"Paris Las Vegas"

"Bellagio"

"Mirage"

"Venitian"

Jusqu'à notre arrivée au Wynn.

Là, nous nous sommes offert pour la (modique, si si) somme de 40$ chacun un buffet absolument grandiose. Jugez plutôt :

Pattes de crabe d'Alaska, saumon fumé, melon et crevettes en entrée ; viande à la découpe, sushis, friandises à la vapeur chinoises, soupe thai, pâtes à toutes les sauces, salades, pizzas, traditionnel américain, desserts... A ne pas y croire ! Voici quelques échantillons.

Je ne crois pas que Johan et moi avons autant mangé avant ça. Nous nous y sommes assis à 15 heures et sommes repartis à 17 heures, avec le ventre si tendu qu'on avait du mal à marcher et on commençait à se demander si la technique romaine ne serait pas appropriée... mais finalement tout s'est bien passé, et nous nous sommes lancés à l'assaut du Strip et de certains de ses spectacles gratuits : les Sirènes du Treasure Island, où l'on assiste à la bataille entre un navire pirate et un navire de sirènes (en gros, des strippeuses) dans le froid de la rue (pauvres filles), où on souffre pour les acrobates qui se jettent à l'eau, mais en gros vachement sympa ! Ensuite nous avons eu droit à l'éruption du volcan du Mirage, spectaculaire :

Puis nous sommes descendus jusqu'au MGM Grand pour voir Kà, du Cirque du Soleil.

C'était un des plus beaux spectacles qu'on ait jamais vu. Des couleurs, des tableaux, une salle construite spécialement pour le spectacle avec un plateau tournant et pouvant s'incliner jusqu'à la verticale, des artistes fantastiques, des musiques géniales, on en a pris plein les yeux et on a adoré. On voulait absolument trouver le DVD mais évidemment y'en a pas, alors on était tout déçus. Spéciale dédicace à Olivier - tu aurais adoré, c'était rempli de Kung Fu wushu au bâton, au sabre, à l'épée, et surtout exécuté par des maîtres de wushu - le Cirque recrute régulièrement chez les anciens champions olympiques etc. Vraiment, à couper le souffle !!!

Et puis la nuit tombée, nous sommes retournés faire une petite tournée des casinos...

"New York New York"

"Excalibur"

"MGM Grand"

"Luxor"

"Venetian"

Et maintenant nous revoilà à l'Aria, prêts à dormir avant une dernière journée de casino-hopping avec pause midi à l'Outback Steakhouse (on l'avait oublié, celui-là !!).

Il n'y aura probablement pas d'article demain (à moins de grosse chance) car nous prenons l'avion le soir, arrivons à Philadelphia tôt le matin, et repartons de Philadelphia le soir pour finir à Paris tôt le 5. Il y aura un article le 5 c'est certain, mais pas de panique si rien ne se passe d'ici-là !

Tout va bien, nous sommes vivants - c'est juste que maintenant que nous sommes à Las Vegas, pas question de rentrer à l'hôtel avant minuit ! Allez, on résume les deux derniers jours !

Hier, nous étions donc à la ville de Lake Havasu City, une super jolie petite ville au bord du lac, et comme je l'ai dit l'autre jour, la petite ville où réside actuellement le London Bridge. Johan voulait se lever tôt, mais je ne l'ai pas entendu de cette oreille, comme d'habitude... par contre, ce matin-là, Johan aura déployé les grands moyens, sorti l'artillerie lourde, et vraiment tout fait pour me sortir du lit. Voyons voir, à quoi ai-je eu droit ?

* Les rideaux ouverts un grand coup - un classique
* Une chanson infâme mise à fond sur l'iPhone - ça aurait pu marcher, mais je me suis habituée à la chanson alors bon
* Etre secouée dans tous les sens alors qu'il hurle "Il faut se debouter !" avec une voix stridente - vite énervant, mais aussi très drôle
* Enfin, le coup de mortier : les chaussettes de rando de la veille sous le nez. Là, plus question de bataille, je me suis vite rendue.

Après un bon petit déjeuner buffet, nous sommes allés nous balader et voir le London Bridge. Quelques photos !

Puis nous nous sommes mis en route, laissant derrière nous l'eau et la vie et faisant chemin vers la Vallée de la Mort.

Nous étions partis pour un voyage de près de 4 heures et il ne nous restait qu'un demi-plein d'essence. J'ai demandé à Johan s'il ne serait pas sage de remplir directement dans la ville, ce à quoi il a rétorqué que dans les villes commes Havasu etc, l'essence peut revenir très cher à cause des touristes, alors autant attendre d'être un peu sortis de l'agglomération... Résultat, à grands coups de "no service" et de "next service - 60 miles", nous nous sommes retrouvés au milieu de la réserve du désert du Mojave avec une pauvre barre d'essence clignotant désespérément pour attirer notre attention. Nous avons même envoyé un texto à maman en lui disant "on risque de tomber en rade, on est dans le désert, c'est l'aventure mais on veut pas mourir". Finalement, nous avons réussi à pousser (figurativement, hein) jusqu'à la petite ville de Baker, où nous avons pu trouver du carburant ainsi qu'un Burger King...

L'arrivée à la Vallée de la Mort n'est pas aussi brutale qu'on penserait. Il y a de la vie dans cette vallée, ne serait-ce que celle des miriades de plantes sèches et épineuses qui s'accrochent au sol salé, et les insectes qui vivent dedans. Qui dit insectes dit oiseaux, dit autres prédateurs, et donc finalement une faune très développée : coyotes, lynx, plusieurs espèces d'oiseaux, minuscules poissons (si si !), serpents à sonette, tarantules... dieu merci, nous n'avons pas vu ces derniers.

Nous sommes arrivés à notre hôtel au beau milieu de la vallée et avons vite fait un tour à la piscine, naturellement chauffée à 28°C, afin de nous débarasser de ces 4 heures de route. Puis nous sommes partis juste avant le coucher du soleil pour faire une petite promenade dans la partie la plus vivante de la vallée : Salt Creek.

Nous avons pu voir les tout petits poissons mentionnés au-dessus, ainsi que trois oiseaux différents, mais n'avons malheureusement pas pu voir de mammifères etc. Enfin, au moins, on nous aura épargné les araignées géantes et serpents à sonettes...

Le lendemain, il a encore fallu que Johan déploie des trésors d'ingéniosité pour me sortir du lit.

* Une fois de plus, j'ai été secouée dans tous les sens
* Une fois de plus, j'ai eu droit à de la musique infâme
* Cette fois-ci, j'ai été enterrée sous tous les coussins de la chambre. C'était lourd.
* Cette fois-ci, j'ai aussi été enterrée sous Johan. C'est très lourd.

Mais une fois sortie du lit, nous nous sommes précipités à la conquête de la Vallée de la Mort, en démarrant tout au sud, à Badwater (Mauvaise Eau), nom venu d'un éclaireur désespéré de voir sa mule refuser l'eau présente devant elle et qui a déclaré que l'eau n'était donc pas bonne. Nous étions à 86m en-dessous du niveau de la mer, et malgré le fait qu'il était 9 heures du matin, dès qu'on sortait de l'ombre, le soleil tapait. Voici donc Badwater et son sol de sel - que Johan et moi avons goûté, d'ailleurs.

(Vous le voyez toujours, le petit panneau ? ^.^)

Ensuite, nous sommes remontés un peu au nord jusqu'à "The Devil's Golf Course" - le terrain de golf du Diable. Une étendue désertique aux formations de sel et de terre impressionnantes, avec un rendu affreusement hachuré - tellement que seul le Diable peut y jouer au golf !

Y'a pas à dire, on a une de ces sensations de liberté...

Puis nous sommes encore remontés jusqu'à "Artist's Pallet" - la palette de l'artiste-peintre. Pas de mots, juste des photos.

Ensuite, nous avons fait un peu plus de route jusqu'aux dunes de sable de Mesquite et au canyon Mosaïque. Encore une fois, des vues imprenables et de jolies photos !

Enfin, nous avons dit au revoir à la Vallée de la Mort et nous nous sommes dirigés vers Las Vegas pour les deux derniers jours de notre voyage.

Que dire ? C'est la ville des lumières. Nous sommes montés en haut du Mandalay Bay, dans leur bar lounge avec une vue sur tout le Strip, et nous avons profité.

Puis nous avons découvert notre chambre dans le 5 étoiles "Aria", casino et hôtel. Y'a pas à dire, ça en jette - la chambre s'allume et les rideaux s'ouvrent automatiquement quand tu entres, la musique démarre... la classe !

Et maintenant, après un bon dîner à Applebee's, nous allons nous coucher !

Bisous à tous, à demain pour Las Vegas !

Bon, il y a du sérieux foutage de gueule avec le wifi de l'hôtel, que tu paies mais qui ne s'applique pas à ta chambre, mais au seul appareil avec lequel tu as payé. Et comme Johan a payé à travers mon iPhone, seul mon iPhone a internet. Autant dire que faire le blog sur téléphone est long et compliqué, donc comme la dernière fois, vous aurez demain un gros article comprenant deux jours de notre périple !

En attendant, nous sommes bien arrivés à la Vallée de la Mort et c'est absolument superbe. Nous avons vécu une drôle d'aventure pour y arriver, mais les détails viendront demain !

Ca y est, nous avons de nouveau un adaptateur qui marche bien, qui est beau, et qui va nous permettre de vous raconter les deux dernières journées de notre voyage... avec une pensée pendant que nous écrivons pour notre petit chat Gandalf, qui nous a quittés ce matin (cet après-midi en France), après huit mois de ronrons et de câlins. <3

***

Hier matin, nous nous sommes levés tôt dans notre petit hôtel de Flagstaff, en Arizona. Le soir d'avant, nous avions été manger dans un diner, le "Country Host" - l'hôte country. Johan est tombé amoureux, et pour cause - pour seulement 29$ (incluant taxe et pourboire), nous avons eu droit à un énorme burger dégoulinant, à des filets de poulet sauce barbecue, et surtout, surtout... au milkshake des dieux. Un vrai milkshake à la fraise avec des morceaux de fraise, servi dans un verre immense, avec, à côté, un shaker... contenant le reste du milkshake !! Johan bavait et avait les larmes aux yeux de voir tant de milkshake, et surtout aussi bon. Même moi qui ne suis pas fan, y'a pas à dire, j'ai aimé.

Or donc, nous nous sommes levés tôt le lendemain avec dans l'idée de visiter un peu Flagstaff, puis de descendre en voiture vers la forêt nationale de Tonto pour une petite randonnée, avant de finir la descente vers Phoenix pour dormir. Le quartier historique de Flagstaff n'est pas si historique que ça quand on vient d'Europe - fondé en 1890, c'est de la rigolade ! Mais c'est super mignon, on y a trouvé quelques trésors, incluant cette église d'un style... intéressant :

Et aussi, dans un magasin de fudge et bonbons, ce que je dédie en spéciale dédicace à Caroline : mon JAWBREAKER.

(J'en suis à bien des heures de lèchage, je fatigue...)

Bon, en fait, comme le dit Steinbeck, les plans des souris et des hommes ont tendance à foirer (il le dit mieux mais bon), surtout quand les souris sont Johan et Camille. Nous nous étions décidés à descendre jusqu'à Tonto en empruntant la route dite "scenic" (donc avec plein de vues) passant par Sedona. Pour être beau, c'est beau !

Mais à force de descendre de la montagne, on a tellement de virages qu'on est coincé à 20 mph - et ça va pas vite. Nous avons donc mis beaucoup plus de temps que prévu pour descendre à Tonto, et ce surtout parce que nous nous sommes arrêtés à Sedona pour trouver une carte des randonnées de la forêt. J'avais prévu pour nous trois possibilités, mais à Flagstaff ils n'avaient pas des cartes pour ça, et le site internet de la forêt ne donnait pas les débuts des randos. Donc, à Sedona, nous avons perdu beaucoup de temps à chercher l'office du tourisme, qui finalement nous a dit ne rien y connaître non plus. Résignés, nous sommes remontés en voiture et avons conduit vers le Sud, pensant pouvoir s'arrêter dans le premier parc. Celui-ci semblait assez proche de la région dans laquelle se trouvaient les randonnées que je comptais faire.

Nous sommes arrivés au parc pour découvrir qu'il allait fermer deux heures plus tard. Nous sommes entrés et avons demandé les randonnées que nous voulions faire... impossible pour l'accueil de répondre. La dame a fait venir un ranger spécialement pour nous (ils ont un sens du service, ces Ricains, dont les Français feraient bien de s'inspirer...) mais même le ranger ne savait pas de quoi on parlait. Finalement, il nous a indiqué deux randos dans leur section du parc et nous a dit qu'en descendant encore la route, on devrait pouvoir trouver certaines autres randonnées sympas à faire. Etant donné que le parc fermait dans les deux heures et qu'il fallait payer pour y entrer, nous avons décidé de reprendre la route jusqu'à trouver une des dernières randos mentionnées, gratuites et sans heure de fermeture.

Nous ne les avons jamais trouvées. Extrêmement déçus, nous nous sommes rabattus sur l'idée de prendre une deuxième route dite "scenic", pour voir cette fois les lacs Roosevelt et Apache.

A force de se dire qu'on était crétins et qu'on avait pas vu les randos, on a raté l'intersection avec ladite route. Nous avons perdu encore 20 minutes à faire demi-tour pour la retrouver, mais aucun regret ! Nous avons vu le lac Roosevelt et, surtout, nous avons pu prendre la route longeant le lac Apache.

Eh bin si on avait su.

La route que nous avons suivie était la fameuse "Apache Trail" - la route Apache, route de convois de pionniers nommée après la tribu Apache qui utilisait ce chemin pour se déplacer à travers la chaîne de montagnes de la Superstition. Sur 22 miles, la route n'était pas goudronnée et était striée de mini-crevasses, faisant vibrer la voiture à tel point que je n'arrivais plus bien à suçouiller mon jawbreaker sans me mordre quelque chose qui n'aurait pas dû être à portée de ma bouche en temps normal. Mais malgré l'inconfort brutal et les blagues incessantes de Johan qui faisait des bruits d'autoroute en hurlant que c'était l'aventure, nous avons réussi à nous extirper de ce bourbier poussiéreux, avec pour récompense des vues imprenables.

Après cette aventure dans la solitude de l'ouest sauvage, où même les chauffeurs de pick-up bourrus nous faisaient des signes de condoléance en nous croisant, nous avons dû encore rouler longtemps sur une route cette fois goudronnée pour retrouver Tortilla Flat - le plateau de la tortilla, titre d'une nouvelle de Steinbeck et lieu absolument désolé, seul avec ses trois saloons (population de la "ville" : 6)... Nous n'avons fait qu'y passer en route vers Phoenix, et plus précisément Scottsdale.

Alors que nous cherchions notre hôtel, ainsi que quelque part où manger, nous avons fait la découverte du siècle : un Red Lobster juste à côté de notre hôtel !!! Ni une, ni deux, nous sommes entrés et avons dégusté un plat merveilleux que nous avons partagé : deux queues de homard de race différente avec des cuissons différentes, des broccolis avec une sauce de beurre et d'ail, et des pâtes au crevettes et au parmesan - le tout à se damner. Johan en a profité pour descendre une gigantesque margarita. Ayant oublié mon passeport dans la voiture, je n'ai eu le droit d'y goûter qu'en secret, mais elle était très bonne. Le Red Lobster comme dans mes souvenirs : les serveuses adorables et drôles, les plats grands et divins, la déco portuaire, les dessins de poisson sur les sièges... j'ai fait plus d'un flashback !

L'Holiday Inn express où nous avons logé ce soir-là était l'un des meilleurs hôtels de notre voyage (avec celui d'où je vous écris), les autres ayant été des motels juste sympas malgré les besoins de certains de se faire réparer... remarque, quand on sait que le deal Groupon dont nous profitons nous a aussi réservé deux nuits à l'Aria, on leur pardonne !

C'est en nous y réveillant ce matin que nous avons appris la nouvelle de la mort de Gandalf. Comme le grand sage m'a dit un jour, "ne pleure pas ce qui se finit, mais réjouis-toi de l'avoir vécu". Nous sommes donc allés nous réjouir en pensant fort à lui avec notre petit-déjeuner au Waffle House.

Comme dans mon souvenir, des portions énormes et goûtues. Nous avons chacun pris un "All-Star Breakfast". Pour chacun, une gauffre au sirop de maïs, deux oeufs au plat, du bacon et des toasts pour Johan, de la saucisse et un "biscuit and gravy" pour moi. Autant dire qu'on s'est fait péter la panse... mais qu'est-ce que c'était bon !

En sortant, nous sommes tombés nez-à-nez sur le parking avec une grosse Harley Davidson. Johan a émis la possibilité de mettre Claude François dessus pour prendre une photo rapide avant que son propriétaire ne sorte du restaurant - trop tard ! Le biker arrive, blouson en cuir Harley Davidson, gros casque, grosses lunettes... et Johan va le voir et lui demande si on peut prendre une photo.

Ils sont biens, ces Américains ! Le type était à l'évidence un vrai biker, fier comme un coq de sa bécane et très heureux de laisser les touristes prendre des photos bêtes montrant le monstre sous son meilleur jour. Finalement, il n'y aura pas que Claude François qui aura fait un tour dessus...

Une fois les photos prises, nous sommes repartis en faisant un petit détour par le centre de Phoenix :

Nous partions cette fois vers le lac Havasu et la ville de Havasu City. Havasu City, qui a été fondée par un mec ultra-riche qui n'a rien trouvé de mieux pour faire venir les gens dans sa ville que... d'acheter le London Bridge, de l'amener jusqu'au Lac Havasu, de creuser une mini rivière juste à côté du lac et de mettre le pont dessus... Donc si vous allez à Londres, sachez que le London Bridge n'est qu'une pâle copie du vrai, aux Etats-Unis ! (Nous irons le voir demain, il faudra donc attendre pour les photos !)

Un voyage de près de quatre heures sans incidents, à moins que le détour au Dunkin Donuts (miaaaam) et celui à Carl Jr (oh le gros burger) ne comptent comme tels... En tout cas, nous sommes arrivés à notre hôtel plus rapidement que prévu et avons pu aller faire une petite randonnée dans les collines. Une randonnée fatiguante, car nous marchions surtout dans du sable et des couches épaisses de gravier, mais drôle quand même avec son passage dans un mini-canyon très étroit où il faut se frayer un chemin entre, sur, sous les rochers... pour finir avec une belle vue du lac.

Enfin, nous sommes rentrés nous nourrir dans un petit restaurant mexicain vraiment pas cher avant dans revenir à notre chambre pour enfin vous donner un nouvel article !

Gros bisous à tout le monde ; aux Lecointre, tout plein de courage, à nos autres lecteurs, profitez de ces moments avec vos compagnons, qu'ils aient deux ou quatre pattes, et à très bientôt !

Encore une journée d'une fulgurante productivité, malrgé les magnifiques margaritas d'hier !

Nous sommes partis du motel Super 8 de Page vers 9h du matin après un petit déjeuner inclus mais pas si américain que ça... des bagels et du pain que tu fais toaster toi-même, avec du cream cheese ou de la confiture (pas très bonne) à mettre dessus, et puis si on veut, des céréales pour la digestion ou des "Froot Loops", les céréales pour les gamins au bon goût de fruit chimique.

Bon, tout ça pour dire que nous sommes partis et que nous avons fait un tout petit détour - vers Horseshoe Bend ! Quelques petites minutes de marche, on ne voit rien devant nous à part une étendue désertique, et tout d'un coup...

L'image qu'on trouve sur toutes les brochures pour l'ouest américain, eh bien nous l'avons enfin vue en vrai, et y'a pas à dire, ça en jette ! On avait un peu le vertige quand même, et puis faut pas s'approcher des falaises parce que parfois y'a rien qui soutient la roche sur laquelle on est debout, et comme on veut pas tomber... c'est haut quand même !

Après ça, nous sommes remontés en voiture pour un voyage de plus de 2 heures, jusqu'au magnifique et célèbre...

(Ouaaahhhh !)

Il aura fallu du temps, mais après moultes péripéties, nous avons enfin trouvé le début de la randonnée que nous voulions faire : South Kaibab Trail. Oui, dit en français, c'est la piste du kebab du sud, mais c'est pas grave. Une jolie petite randonnée sur les crêtes du Canyon, avec une descente de près de 700 mètres sur une distance de 9.6 km. Etant donné que c'était la troisième randonnée en autant de jours, on avait quand même un peu peur, vu que comme dans tous les canyons sauf Zion, on descend et une fois qu'on est crevés on remonte. On a pas trop senti la remontée, et donc après un peu plus d'une heure de descente qu'on trouvait assez abrupte, on a fait demi-tour pour remonter. Les rangers nous ayant dit de compter pour la remontée le temps de descente x2, on s'attendait à monter pendant bien deux heures, et c'est pour ça qu'on sétait refusé la descente jusqu'au bout... eh bien finalement la randonnée elle-même n'aura duré qu'un peu plus de 2 heures ! Alors soit on est des brutes, soit les rangers ont plus l'habitude de s'occuper des obèses et des touristes du dimanche... On aurait pu aller plus bas, mais bon, dans ce canyon on peut toujours aller plus bas, et puis mon genou commençait un peu à me lancer alors...

En parlant de lui, sachez qu'il va très bien. L'opération de l'année dernière a vraiment fait des miracles, je n'aurais jamais tenu aussi longtemps avant ! Mais bon, la batterie de l'ordinateur est en train de mourir et on (Joh) a laissé l'adaptateur au dernier hôtel, donc revenons à nos moutons.

Le canyon !!! Pas de mots, juste des photos.

(On s'est encore fait un pote...)

En plus de tout ça (et ça laisse déjà pantois), nous avons eu la chance de voir ce que j'ai déduit être deux condors de californie, dits assez rares, alors ça fait plaisir, même si je n'ai pas eu le temps de dégainer l'appareil. Je vous laisse googler le condor californien !

Mon PC est en train de mourir. Avec un peu de chance nous trouverons un noucel adaptateur demain, après Flagstaff et la forêt nationale de Tonto !

A ciao bon dimanche !

Nous avons tenté de nous réveiller comme il avait été prévu par Johan - 5h30. Ca n'a pas trop marché, finalement il ne m'aura traînée hors du lit qu'à 7h ! Remarque, c'était tout aussi bien, étant donné que la température extérieure ce matin à Bryce était de -10°C... Nous nous sommes mis d'accord quelques heures plus tard sur le fait que si nous avions tenté l'aventure à l'heure prévue, nous ne serions toujours pas sorti de l'auberge...

Donc c'est finalement à 9h que nous sommes partis de l'hôtel, le Best Western Ruby's Inn.

Mais pas avant d'avoir mangé un bon breakfast américain ! Nous vous présentons donc le Ruby's Country Breakfast (Cam), suivi du Full Stack of Hot Cakes (Joh) :

Après avoir fait l'achat de crampons, nous nous sommes enfin rendus à Bryce Canyon, couvert par entre 0 et 40 cm de neige.

Nous sommes arrivés en haut de ses (à peu-près) 2000m de hauteur et avons entamé notre randonnée. Nous étions partis sur la folle "Figure 8", une combinaison de trois randonnées : "Queen's Garden", le jardin de la reine, "Peekaboo", cache-cache, et "Navajo Loop", la boucle Navajo. Cette combinaison donnait une randonnée d'un dénivelé de 500m, d'à peu-près 10,2km, avec des vues magnifique et de la souffrance au rendez-vous : neige épaisse, boue omniprésente et répugnante, et montées-descentes à n'en plus finir... Mais quand on vous dit que ça vaut le coup !

(Et juste pour montrer à quel point ça a grimpé...)

(Et aussi juste pour montrer pourquoi on a trouvé important de mentionner la neige et la boue...)

(Mais bon, on était quand même sortis couverts...)

Et donc, après des heures d'une marché éreintante, nous avons pu reprendre la route jusqu'à Page, avec juste un petit arrêt au barrage du Lac Powell, une partie du fleuve Colorado qui passe dans Glen Canyon :

Enfin, nous voilà à Page, et nous allons partir de l'hôtel sous peu pour nous rendre au "Fiesta Mexicana", restaurant mexicain encensé par la critique, où Johan espère dégoter la margarita de ses rêves...

A demain pour de nouvelles aventures... cette fois au Grand Canyon !

Alors voilà, nous avons fait notre premier vrai trajet en voiture et notre première vraie randonnée !

Nous étions tous les deux réveillés à 5.30 du matin, évidemment, mais comme l'hôtel ne servait le petit déjeuner qu'à partir de 6.30, on a pu somnoler, nous doucher, etc avant de descendre. Finalement, au lieu d'un petit ej à l'hôtel, nous avons opté pour le supermarché du coin, où nous avons pris des bouteilles d'eau, des salades de fruits, du jus d'orange, et des sandwichs pour midi.

Voici la vue devant notre hôtel - le Venetian et le Wynn !

Nous avons vite fait chopé la voiture et viré notre importun conducteur :

Nous avons conduit (Johan a conduit) à peu-près 3h jusqu'à Zion Canyon, et là sommes allés à l'accueil pour décider de la randonnée que nous ferions.

Johan tenait absolument à faire la randonnée menant à "Angel's Landing" - le débarcadère de l'ange. Quand nous avons demandé au ranger comment se passerait cette randonnée escarpée de 4 heures, elle nous a répondu qu'il nous faudrait louer des crampons à cause de la glace. Quand on sait que la partie glacée de la randonnée est à la base une piste de moins d'un mètre de large avec des falaises de 400m de chaque côté, ça met pas en confiance.

Eh bien figurez-vous qu'avec nos crampons et (beaucoup) de courage (surtout de la part de Cam, qui a légèrement peur du vide), nous y sommes arrivés ! Johan a été jusqu'aux 100%, mais Cam a dû s'arrêter à 98%. Quand même, on est fiers !

(Y'avait aussi un panneau avec le pictogramme d'un petit monsieur qui se vautre de la falaise. On a peur.)

(Et ça, c'est que les 10 dernières minutes !!!)

En tout cas, on a flippé nos races à quelques moments, mais comme le dit Johan - "ça valait le coup" ! Une vue magnifique, jugez donc par vous-mêmes :

La redescente a été aussi toute une aventure, Cam en a d'ailleurs passé la majeure partie sur les fesses à tenter de ne pas glisser trop vite vers les falaises... Mais quand on a finit la redescente et qu'on est retournés sur les sentiers normaux menant à ces falaises abruptes, on était quand même vachement fiers en croisant les gens qui montaient de pouvoir leur dire "ouah c'est affreux mais on est allés jusqu'au bout !"

Juste avant de retrouver la voiture, nous avons eu la chance de faire la connaissance de nos nouveaux amis :

Un petit groupe de "mule deers" - cerfs mules - qui broutait tranquillement devant le parking. Après avoir vérifié qu'aucun gros mâle n'était présent, Cam a pu s'aventurer juste assez près pour prendre de jolies photos. Les biches l'ont regardée en mâchouillant mais ont évidemment décidé qu'elle ne représentait aucun danger...

Puis nous avons pris la route pour Bryce. Nous nous sommes arrêtés pour dîner au Foster's Family Steak House. Johan a descendu un énorme T-Bone steak :

Et oui, il a tout mangé - et même un brownie en dessert !!! Pour Cam, un bon gros sandwich fourré aux lamelles de boeuf marinées dans de la sauce barbecue - un vrai délice.

Et maintenant, nous sommes dans la chambre de l'hôtel, il est 6 heures du matin chez vous, et nous allons nous coucher !

Demain, randonnée dans Bryce Canyon !

Johan se prépare à se coucher, donc c'est moi qui prends le clavier ce soir !

Nous sommes à Las Vegas, au Best Western Mardi Gras, avec vue sur le Venetian et le Wynn. Après un voyage de 9h jusqu'à Charlotte, ça nous a fait du bien de nous dégourdir les jambes, même si ce n'était que dans l'aéroport. Personnellement, ça m'a fait tout bizarre de remettre le pied sur le sol américain après presque 10 ans, mais l'impression de base n'a pas changé... je rentrais à la maison.

Nous avons eu juste le temps à Charlotte de nous asseoir pour que Johan puisse boire sa première margarita du séjour (pas génialissime, d'ailleurs, à l'en croire - mais qu'attendre d'un aéroport ?), puis nous nous sommes remis en route pour un vol de 5 heures vers Las Vegas.

C'est là que le décalage horaire a frappé, comme ça, d'un coup. Nous passions de 6 heures de décalage aux 9 de la côte ouest. En ce moment, il est 21h35 à Vegas - et 6h35 à Paris. Je ne sais pas trop comment je fais pour continuer à taper !

Nous avons pu récupérer la voiture sans encombres, et alors qu'est-ce qu'on a ri ! La femme de l'accueil a absolument tenu à nous faire passer à l'"upgrade" 4x4 pour (seulement) 25$... par jour ! Quand nous avons insisté que la compact prévue par Groupon allait parfaitement convenir, elle a eu l'air choqué, nous a prévenu 200 fois que c'était une "compact", donc minuscule ! Au bout d'un moment, elle a finit par comprendre qu'en France, une compact est aussi longue que je suis haute et nous a laissés prendre la voiture qu'on voulait.

Eh bin pour une compact...! Je tends très bien les jambes à l'avant, on a toute la place qu'on veut et un coffre qui tiendrait bien encore 3 sacs de la taille des nôtres - le confort absolu quoi ! Boîte automatique, Johan a pris quelque temps pour comprendre bien le levier, et il la dit très facile à conduire. Il s'est d'ailleurs très bien débrouillé, malgré mes indications vaseuses dues à une carte aussi détaillée qu'une pelle, et on a pu juste un petit peu remonter le Strip - juste assez pour passer devant le Luxor, le MGM Grand, l'Excalibur... et bien entendu la fameuse pancarte...

WELCOME TO FABULOUS LAS VEGAS !

Pas de photos ce soir, mais promis, il en aura dans le prochain article.

Demain, Zion Canyon !

A bientôt pour de nouvelles aventures !